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Étudions l’homme !
La Saint-Valentin est le jour des amoureux et... des dragueurs. Mélanie Gourarier, anthropologue, s'intéresse à la « communauté de la séduction », à la masculinité, à la question du genre et aux rapports de pouvoir au sein des couples. Bonne fête! (...)
Quelle vision de la masculinité véhiculent les coachs en séduction?
Ils réfléchissent à la masculinité de manière très englobante. J'ai assisté à un séminaire durant lequel le coach a passé une heure à discuter sur la démarche et la manière d'occuper l'espace, sur l'habillement, mais aussi sur le fait d'être cultivé, d'avoir de la discussion, etc.
Plus globalement, ils pensent que la société d'aujourd'hui empêche l'homme de s'épanouir dans sa masculinité, de l'exprimer. Que les hommes doivent retrouver une vraie nature, ce qu'ils visent à travers les techniques de développement personnel. Ils sont, par ailleurs, violemment antiféministes et considèrent que c'est la succession des luttes féministes qui est responsable des difficultés que connaîtraient les hommes d'aujourd'hui.
Ils s'opposent à la galanterie, pas pour rétablir une certaine égalité dans les relations, mais parce qu'ils pensent que la déférence masculine à l'égard des femmes n'est plus justifiée dans une société où elles seraient en position ascendante. L'enjeu, c'est finalement de recouvrer un pouvoir qu'ils auraient perdu.
Quels rapports entretiennent-ils avec les femmes?
[...] Ce qui me paraît plus important, c'est comment ils dévaluent le rapport qu'ils ont avec les femmes comparativement au rapport qu'ils nourrissent entre hommes. Ainsi, l'amitié entre hommes est apparue dans leur discours comme moralement supérieure à l'amour qu'ils pouvaient ressentir pour les femmes. Ce qui m'a conduite à placer au centre de l'analyse les rapports entre hommes et la manière dont ces derniers s'apprécient entre eux par le biais de l'expérience hétérosexuelle.
Comment expliquez-vous l'émergence de ce mouvement ces dernières années?
Il faut penser l'émergence de ce type de mouvement en lien avec l'importance grandissante du développement personnel et comme la suite de l'essor de la psychologie populaire, qui a connu d'immenses succès internationaux en librairie comme Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. Cette façon de penser, bien relayée par les médias, façonne une idéologie qui consiste à penser les individus et les rapports entre les individus de façon rationnelle, modélisable, améliorable et réparable, sans approche critique des normes que suppose une telle vision de l'amélioration ou de la perfection des comportements. (...)
Il existe moins de travaux sur la masculinité que sur la féminité...
Dans les sciences sociales, les hommes sont omniprésents dans les études sans qu'ils soient pensés pour autant dans la spécificité de leur situation sociale, en tant qu'hommes. L'homme est en quelque sorte le sujet neutre de l'histoire, il est la norme à partir de laquelle on pense et demeure dès lors invisible dans les études. Si l'histoire a beaucoup traité de la virilité, la masculinité reste peu étudiée en tant que telle. (...) L'étude des masculinités est une contribution importante à la compréhension des rapports de pouvoir, non seulement entre hommes et femmes, mais aussi entre hommes.


Propos recueillis par Olivier Monod, publié le 14/02/2014 sur le site http://www.lexpress.fr/

Pour plaire aux femmes, l’homme doit avoir un certain niveau de culture générale.


Les coachs en séduction accusent les mouvements féministes des problèmes rencontrés par les hommes.


D’après les coachs, le statut des femmes dans la société moderne rend obsolètes les règles de la courtoisie.


Le but des cours pour les hommes, c’est d’apprendre les règles de la séduction.


Expliquer en une phrase la place paradoxale de la masculinité dans le monde moderne ?

Quelle est la différence, selon la personne interviewée, entre les relations homme-homme et homme-femme du point de vue masculin ?

Trouvez les raisons qui ont conditionné l’apparition des « cours de séduction ».

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Comment Mélanie Gourarier explique-t-elle qu’on trouve un plus grand nombre d’ouvrages consacrés à la féminité par rapport à ceux qui traitent de la masculinité ? Expliquez avec vos propres mots.