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EXERCICE 1 : SYNTHÈSE DE DOCUMENT

Vous ferez une synthèse des documents proposés, en 220 mots environ.
Pour cela, vous dégagerez les idées et les informations essentielles qu’ils contiennent, vous les regrouperez et les classerez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les présenterez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et cohérent.
Vous pourrez donner un titre à votre synthèse.
Attention :
‒ vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et en évitant de mettre deux résumés bout à bout ;
‒ vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans le document, ni faire de commentaires personnels ;
‒ vous pouvez bien entendu réutiliser les “mots clefs” des documents, mais non des phrases ou des passages entiers.
N’OUBLIEZ PAS : 250 MOTS MINIMUM !

Document 1 La gratuité, mais à quel prix?

Une enquête éclairante et pédagogique décrypte ce florissant... business. C'est l'un des business les plus lucratifs de notre époque : le gratuit. Il est partout. Dans les petits commerces, la grande distribution, la presse, sur Internet… Tout est accessible, ou presque, sans débourser un centime : des journaux offerts avec le sourire, des e-mails envoyés d'un simple clic et des réseaux sociaux accessibles sans taper le code de sa carte bancaire. Évidemment, la réalité est plus nuancée et complexe car dans l'économie réelle ou invisible, rien n'est jamais gratuit.

Du marché de Trouville en passant par les grandes enseignes et les géants du Net, cette enquête fouillée et pédagogique, décortique les mécanismes du financement de la gratuité, qui derrière sa promesse peut coûter cher au consommateur.

Prenez les offres promotionnelles dans la grande distribution : un paquet de chips avec 10% en plus, un paquet de pâtes offert pour l'achat de deux… Une bonne affaire? Pas vraiment puisque la gratuité est calculée à l'avance et répercutée sur le prix final comme l'explique face caméra le gérant d'un supermarché. De façon générale, la gratuité possède plusieurs modes de financement : les dons (Wikipédia), les impôts (pour les usagers d'un service public) et la publicité, le nerf de la guerre. C'est le cas des journaux gratuits dont le modèle économique repose à 100% sur la pub (le coût d'une page équivaut à 30 secondes d'un spot diffusé avant le JT d'une grande chaîne). Le prix à payer? Une info forcément moins développée et encore plus dépendante des annonceurs de la presse traditionnelle.

Mais la gratuité a pris ces dernières années une dimension autrement plus spectaculaire avec l'explosion des géants du Web. Elle est même devenue la base d'une nouvelle économie sur laquelle les géants Google (Youtube, Gmail…) et Facebook, pour ne citer que les plus connus, ont bâti des fortunes colossales. Évidemment, ces empires n'ont rien d'entreprises philanthropiques. Si elles permettent d'envoyer des e-mails ou de s'inscrire sur un réseau social sans débourser un centime, c'est dans le cadre d'une stratégie mûrement réfléchie. Et là encore, c'est l'internaute qui en paye le prix fort, sans forcément en avoir conscience… Sans révélation fracassante, le documentaire montre surtout comment tous les services gracieusement offerts par ces mastodontes virtuels possèdent leurs contreparties : un fichage en bonne et due forme des utilisateurs et de leurs données personnelles…

Âge, sexe, localisation, derniers achats effectués sur le Net, goûts personnels, sites visités… Des informations stockées par des murs d'ordinateurs dans des data centers et analysées par des algorithmes, avant d'être commercialisées auprès d'annonceurs prêts à payer cher pour mieux connaître les habitudes et goûts de leurs clients potentiels. Lesquels se retrouvent destinataires de publicités Internet ciblées apparaissant de manière souvent intempestive, voire carrément intrusives, quand ils surfent sur le Net. Comme le résume parfaitement l'universitaire Alain Rallet : "Quand c'est gratuit, c'est que vous êtes devenu le produit." L'économie Internet a poussé cette logique glaçante à son paroxysme.

Quand c'est gratuit, qui paye?, Dimanche soir, 20h50, France 5

Éric Mandel - Le Journal du Dimanche dimanche 30 octobre 2016

Document 2 « Demain, presque tout sera gratuit »

Dans son dernier livre «La Nouvelle Société du coût marginal zéro» (Ed. Les Liens qui libèrent), le célèbre économiste américain Jeremy Rifkin, qui a conseillé Angela Merkel, ne pronostique rien de moins que la fin du capitalisme actuel. Grâce à l'explosion des plates-formes de partage.

Capital : Vous annoncez le déclin du capitalisme. A-t-il jamais été aussi puissant qu'aujourd'hui ?

Jeremy Rifkin : Nous arrivons en effet à l'aboutissement du système capitaliste traditionnel. A force de trouver de nouvelles technologies pour réduire leur coût marginal - le coût de production d'une unité supplémentaire - les entrepreneurs sont en passe de le réduire à zéro. Et donc d'atteindre la gratuité généralisée. Or sans chiffre d'affaires, plus de profit. Et donc plus de capitalisme. Ce mouvement vers la gratuité a déjà commencé dans le monde virtuel, notamment la presse et la musique. Il se poursuit dans l'éducation, avec l'explosion des Mooc («massive open online course») déjà suivis par des millions d'étudiants dans le monde, ou dans la finance avec le court-circuitage des banques par le financement participatif («crowdfunding»). La grande nouveauté, c'est que le phénomène atteint désormais le monde physique.

Capital : La gratuité se profile-t-elle aussi pour les télécommunications ?

Jeremy Rifkin : Oui. Aux Etats-Unis, la commission fédérale des communications encourage actuellement le développement de super-réseaux Wi-Fi, en réallouant une partie des fréquences utilisées jusqu'alors par les chaînes de télévision. Ces antennes pourront arroser des étendues bien plus vastes que nos actuels hotspots Wi-Fi. Et franchir plus facilement les murs d'immeubles et les montagnes. On se dirige donc vers un Wi-Fi gratuit partout. Le coût des infrastructures n'est pas négligeable, mais il baisse très rapidement.

Capital : Admettons que votre prophétie se réalise. Qui aura envie d'innover demain, s'il n'a pas espoir d'en tirer un certain profit financier ?

Jeremy Rifkin : Mais que font les auteurs de logiciels open source, de blogs, de vidéos YouTube ou d'ebooks gratuits ? Des millions d'individus créent déjà sans volonté d'enrichissement. Dans le monde entier, les jeunes générations sont de plus en plus des entrepreneurs sociaux. L'an passé, une étude réalisée auprès de 9 000 lycéens a montré qu'ils préféreraient travailler dans les hôpitaux prestigieux plutôt que chez Google ou Facebook. De nombreux Etats américains encouragent les sociétés telles que Patagonia qui ont des actionnaires, mais dont les statuts leur permettent de donner la priorité à leurs engagements sociaux et environnementaux. Je ne dis pas que le capitalisme classique va disparaître. Je dis qu'on va voir émerger un monde hybride dans lequel les plates-formes collaboratives sans but lucratif auront de plus en plus de place.

Capital : La France est-elle bien armée pour cette révolution ?

Jeremy Rifkin : Oui, elle est en excellente position. Car elle a des géants mondiaux dans les transports, la construction, les télécoms ou l'énergie. Pierre Bellon (Sodexo), Henri Proglio (ex-EDF), les groupes Bouygues et Schneider Electric sont très intéressés par mes travaux. En Europe, la France sera un acteur clé de cette transformation avec l'Allemagne, beaucoup plus que l'Angleterre ou l'Italie. Même si vous devez accomplir vos réformes structurelles en parallèle.

Rédigez votre synthèse au format word et envoyez la moi à cette adresse: julien.bourdeau1@gmail.com

Je vous la renverrai corrigée...

EXERCICE 2 : ESSAI ARGUMENTÉ

Vous écrivez à la rédaction de la revue Capital pour donner votre avis sur un monde qui tendrait vers la gratuité. Vous expliquez quels sont selon vous la valeur et les limites d’un tel monde, notamment quand elles entrent en conflit avec d’autres intérêts. (250 mots minimum)
N’OUBLIEZ PAS : 250 MOTS MINIMUM !
Rédigez votre essai au format word et envoyez le moi à cette adresse: julien.bourdeau1@gmail.com

Je vous le renverrai corrigé...