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EXERCICE N°1 : Synthèse de documents

Vous ferez une synthèse des documents proposés, en 220 mots environ. Pour cela, vous dégagerez les idées et les
informations essentielles qu’ils contiennent, vous les regrouperez et les classerez en fonction du thème commun
à tous ces documents, et vous les présenterez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et
cohérent.
Attention :
– Vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre deux résumés bout
à bout.
– Vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans les documents, ni
faire de commentaires personnels.
– Vous pouvez bien entendu réutiliser les « mots clefs » des documents, mais non des phrases ou des passages
entiers.
200 à 240 mots
Règle de décompte des mots : est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre deux espaces.
« c’est-à-dire » = 1 mot ; « un bon sujet » = 3 mots ; « je ne l’ai pas vu depuis avant-hier » = 7 mots
Attention, le respect de la consigne de longueur fait partie intégrante de l’exercice (fourchette acceptable donnée par
la consigne). Dans le cas où la fourchette ne serait pas respectée, on appliquera une correction négative : 1 point de
moins par tranche de 20 mots en plus ou en moins.

DOCUMENT 1 Généalogie et génétique : tout savoir sur nos origines

C’est une nouvelle façon de rechercher ses ancêtres qui fait fureur dans les pays anglosaxons, fondée non plus sur l’étude des registres d’état civil, mais sur l’analyse de l’ADN. Des laboratoires, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, proposent des tests permettant d’identifier ses ancêtres lointains, sa région d’origine ou son groupe ethnique. Pour la première fois, des techniques qui servent à pister les criminels ou à déterminer la paternité d’un enfant sont utilisées à des fins de loisirs. […]

C’est une révolution dans le petit monde feutré des généalogistes, mais aussi dans le monde tout court : grâce aux recherches menées depuis vingt ans sur le décryptage du génome humain, il est désormais possible de reconstituer l’histoire d’une famille non plus en épluchant les archives de l’état civil, mais en déchiffrant les chromosomes. Cette technologie proche de la biométrie étonne autant qu’elle inquiète, car elle associe étroite- ment l’identité et l’hérédité. Elle pose de troublantes questions sur la notion de race, que l’on croyait disparue du vocabulaire scientifique, et pourrait fournir à la police ou à n’importe qui des outils d’inquisition d’une précision diabolique.

La quête de ses racines par la biologie attire en tout cas des amateurs de plus en plus nombreux. Depuis cinq ans, une dizaine de laboratoires aux Etats-Unis et au Royaume-Uni se sont lancés sur ce marché en proposant des analyses de pedigree pour quelques centaines d’euros, moyennant l’envoi par la poste d’un Coton-Tige imbibé de salive. A condition d’avoir signé un formulaire autorisant l’enregistrement de leurs données dans un fichier sécurisé accessible sur Internet, les clients peuvent accéder à la liste des personnes ayant le même profil génétique, avec lesquels ils sont susceptibles d’avoir des liens de parenté. […]

Comment les biologistes parviennent-ils à déchiffrer l’ascendance d’une molécule d’ADN ? Les gènes humains sont pratiquement identiques d’un individu à l’autre, à l’exception des variations responsables de nos différences individuelles – couleur des yeux et de la peau, forme du menton ou du nez… – qui ne représentent que 1 % seulement du génome. Mais il existe aussi des régions « non codantes » de l’ADN, qui ne correspondent à aucun gène ni à aucune fonction connue. Là se produisent des mutations qui se transmettent d’autant plus facilement qu’elles n’ont aucune incidence médicale et qu’elles échappent aux remaniements chromosomiques qui se produisent au moment de la fécondation entre les gènes du père et ceux de la mère. Ces marqueurs génétiques constituent des signatures uniques, comparables aux empreintes digitales, qui passent, telles quelles, de génération en génération. Deux personnes dont le génome porte le même signe distinctif ont donc forcément un ancêtre commun. […]

La génétique ne se contente pas d’établir des filiations, mais elle peut aussi les situer dans le temps : certaines régions du génome ont un taux de mutation régulier et permettent de déterminer approximativement l’apparition de tel ou tel marqueur. L’ADN peut se lire ainsi comme une sorte de calendrier où est inscrite l’histoire des origines de l’homme, comme celle des migrations, des invasions et des colonisations. […]

Gilbert CHARLES, L’Express

DOCUMENT 2 La généalogie est-elle atteinte d’une fièvre génétique ?

Le code-barre génétique qui caractérise toute personne et qui est utilisé pour les enquêtes criminelles, les recherches en paternité ou le dépistage de maladies, serait-il en passe de révolutionner… la généalogie ? La génétique pourrait fort bien, dans les années qui viennent, devenir un outil simple, fiable et peu cher pour que tout un chacun connaisse mieux ses origines, proches ou lointaines. […]

Nos gènes contiennent notre histoire. Comme s’ils étaient des bagages portant les étiquettes des différentes escales des voyages de nos ancêtres et qui se transmettent de génération en génération. Le principe d’une étude génétique généalogique est de repérer ces étiquettes, de les lire afin de caractériser des populations. Plus les marqueurs sont nombreux et fins, plus on peut caractériser de groupes d’individus différents. […]

Les statistiques entrent aussi en oeuvre puisque le pourcentage relevé de tels et tels marqueurs signe le mélange des origines. On est ainsi capable aujourd’hui, avec une fiabilité raisonnable, de donner un « profil type » pour, par exemple, les Européens, les Indiens d’Amérique, les Ouest-Africains, etc. Au fur et à mesure que les bases de données vont s’enrichir, les comparaisons pourront se multiplier et s’affiner. […]

À côté de ces recherches « universitaires », un marché industriel et commercial est né. Aux Etats-Unis, une douzaine de sociétés propose des analyses génétiques. Avec des conséquences étranges. Ainsi le cas de Pearl Duncan. Descendante d’esclaves de Jamaïque, elle a identifié, par des recherches généalogiques classiques, une arrière-arrière-arrière grand-mère écossaise. […] Les procédures judiciaires se multiplient. Untel, qui a découvert qu’il avait du sang indien, demande à être reconnu membre de la tribu… et à bénéficier des avantages liés à ce statut. Un autre, parce qu’il a en partie des origines africaines bien qu’étant blanc de peau, demande à percevoir une bourse réservée aux élèves noirs. Une troisième, dont l’analyse génétique révèle qu’elle est à 89 % d’Afrique subsaharienne, 6 % européenne et 5 % est-asiatique, se demande comment utiliser au mieux de ses intérêts cette répartition…

Des évolutions techniques qui remettent sur le devant de la scène la question de l’identité raciale. Saura-t-on en éviter les pièges ?

Jean-Luc NOTHIAS, Le Figaro, Sciences & Médecine

Rédigez votre synthèse au format word et envoyez la moi à cette adresse: julien.bourdeau1@gmail.com

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EXERCICE N° 2 : Essai argumenté

Vous avez lu ces deux articles et vous décidez d’écrire au courrier des lecteurs du Figaro pour donner votre point de vue sur les nouvelles utilisations qui sont faites des progrès en génétique. Vous vous inquiétez des dérives qui pourraient en découler (biométrie, recherche de paternité, etc.) dans les usages sociaux et commerciaux. Vous vous interrogez également sur la nécessité d’une législation plus stricte.

250 mots minimum

Rédigez votre essai au format word et envoyez le moi à cette adresse: julien.bourdeau1@gmail.com

Je vous le renverrai corrigé...