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EXERCICE Nº1: Synthèse

Vous ferez une synthèse des documents proposés, en 220 mots environ (fourchette acceptable : de 200 à 240 mots).
Pour cela, vous dégagerez les idées et les informations essentielles qu'ils contiennent, vous les regrouperez et les classerez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les présenterez avec vos propres mots, sous forme d'un nouveau texte suivi et cohérent. Vous pourrez donner un titre à votre synthèse.
Attention :

Vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et en évitant si possible de mettre deux résumés bout à bout ;

Vous ne devez pas introduire d'autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans le document, ni faire de commentaires personnels ;

Vous pouvez bien entendu réutiliser les «mots clefs» des documents, mais non des phrases ou des passages entiers.

DOCUMENT 1: La crédibilité scientifique, une affaire de bonne qualité sonore?

Peggy Sastre — 3 mai 2018

Slate.fr  http://www.slate.fr/story/161233/credibilite-scientifique-qualite-sonore

Une étude menée par des chercheurs œuvrant aux États-Unis et en Australie montre que la qualité audio influence autant notre capacité à croire ce que nous entendons que le crédit accordé aux gens diffusant telle ou telle information.

Selon Norbert Schwarz, co-auteur de l’article avec Eryn Newman, ces observations pourraient se révéler d’un grand secours à l’ère des fake news et d’une méfiance de plus en plus généralisée du public envers les experts, notamment scientifiques.

«Lorsque les gens ont du mal à traiter une information, elle devient moins crédible», résume Schwarz.

L’étude comporte deux expériences. Dans la première, les scientifiques ont sélectionné des conférences d’ingénierie et de physique diffusées sur YouTube pour les montrer à 97 participants. Des vidéos dont la qualité sonore sera modifiée et qui seront découpées en segments de deux ou trois minutes.

«Lorsque la vidéo était difficile à entendre, notent Schwarz et Newman, les spectateurs estimaient que le débat était moins intéressant, l’orateur moins intelligent et moins sympathique, et les recherches moins importantes.»

Lors de la deuxième expérience impliquant 99 volontaires différents, les chercheurs ont modifié la qualité sonore de deux entretiens –l’un avec un généticien et l’autre avec un physicien– diffusés sur NPR dans l’émission «Science Friday». Des enregistrements raccourcis en clips de deux à trois minutes.

«Dès que nous avons réduit la qualité audio, les scientifiques et leurs recherches ont subitement perdu de leur crédibilité», précise Newman.

Ce n’est pas la première fois que Schwarz et ses collègues constatent une corrélation entre la difficulté de traitement d’une information et la méfiance qu’elle peut générer auprès des gens censés l’assimiler. Par exemple, en 2017, ils avaient observé que les vendeurs d’eBay aux noms difficiles à prononcer généraient davantage de suspicion auprès de leurs potentiels acheteurs.

DOCUMENT 2 : Préserver la crédibilité de la science

Editorial

Aurélie Coulon  31 mars 2015  /  Le temps.ch (journal suisse)

https://www.letemps.ch/opinions/preserver-credibilite-science

Le système bien rodé des publications repose sur un concept simple: les experts d’un domaine relisent et valident la pertinence de résultats produits par leurs pairs. Le plus souvent, ce système fonctionne. Mais des faits récents, médiatisés, jettent le discrédit sur les scientifiques et leurs productions

Préserver la crédibilité de la science

Nous, citoyens, politiciens, journalistes, accordons naturellement du crédit aux résultats des chercheurs à partir du moment où ils ont été publiés dans une revue scientifique. Le système bien rodé des publications repose sur un concept simple: les experts d’un domaine relisent et valident la pertinence de résultats produits par leur pair. C’est ce qu’on appelle le peer review, en général anonyme, qui juge si un travail mérite d’être publié ou non.

Le plus souvent, ce système fonctionne. Mais des faits récents, médiatisés, jettent le discrédit sur les scientifiques et leurs productions. A l’instar d’Olivier Voinnet, biologiste français en poste à l’EPFZ, qui est soupçonné d’avoir manipulé les images dans 37 de ses articles. En 2014, une chercheuse japonaise a été accusée d’avoir falsifié ses données publiées dans la revue Nature, et rétractées depuis. L’affaire eut une issue tragique: le suicide d’un des coauteurs.

Comment expliquer ces fraudes présumées ou avérées? Au cœur des rouages de la science, les chercheurs subissent aujourd’hui une pression de compétition lourde: publier ou périr. Si leurs résultats n’apparaissent pas dans les meilleures revues, leur carrière est ralentie. Idem pour l’obtention de précieux financements. Alors, certains pourraient être tentés de favoriser une image plutôt qu’une autre, ou, comme Hyung-in Moon, chercheur en Corée du Sud, de se faire passer pour un autre pour «reviewer» son propre papier…

Il est donc temps de réformer le système pour donner un nouveau souffle non seulement aux chercheurs, dans leur intérêt, mais aussi aux éditeurs, car tous y perdent en crédibilité.

Parmi les solutions envisagées: donner le nom des relecteurs pour leur éviter de «saquer» dans l’ombre leurs concurrents. Plusieurs initiatives ont aussi imaginé une relecture après publication soit par des pairs volontaires comme pour le journal britannique Faculty of 1000, soit par la communauté tout entière via des sites tiers. C’est ce que propose la plateforme Pubmed Common , éponyme du moteur de recherche d’articles scientifiques, ou le site PubPeer, qui fonctionne de manière anonyme. Et pourquoi ne pas réfléchir à des indicateurs de succès alternatifs des chercheurs, comme leur participation au dialogue social?

Car au final, assurer une science crédible et intègre est essentiel pour vivre dans une société éclairée.

DOCUMENT 3 : UN SCIENTIFIQUE CRÉDIBLE EST D’ABORD UN SCIENTIFIQUE LAID

Elsa Abdoun /  23 mai 2017  / Sciences et Vie

https://www.science-et-vie.com/science-et-culture/un-scientifique-credible-est-d-abord-un-scientifique-laid-8607

Si les scientifiques se veulent aussi objectifs que possible, leurs carrières, elles, pourraient dépendre de jugements très subjectifs. Des chercheurs démontrent en effet que les beaux paraissent moins sérieux… et les laids moins intéressants.

Les amateurs de science sont finalement des êtres superficiels comme les autres… au point qu’ils jugent cette œuvre de progrès et de rationalité à travers le physique de ceux qui la produisent ! Une dure vérité mise en évidence par trois chercheurs britanniques – au physique avantageux, se doit-on apparemment de préciser à nos lecteurs.

Plusieurs tests ont été menés sur des centaines de personnes plus ou moins férues de l’actualité des laboratoires, tels qu’estimer la qualité des travaux de scientifiques uniquement à partir de photos de leur visage : ceux jugés les plus attirants finissaient les moins bien notés.

Les jeunes femmes ne regardent pas n’importe quelle vidéo de biologie…

Ce qui n’empêchait pas les individus testés, visiblement plus intéressés par la hauteur des pommettes des chercheurs que par celle de leur seuil de signification statistique, de se pencher en priorité, quand le choix leur était laissé, sur les articles ou vidéos présentant les travaux des scientifiques les plus beaux. Un biais particulièrement marqué dans le domaine de la biologie, ce que l’on serait tenté d’expliquer par le potentiel fantasmatique de la blouse…

Enfin, si les femmes et les jeunes étaient plus sensibles au physique des scientifiques que les hommes et les plus vieux, le niveau de curiosité et de culture scientifiques n’avait, lui, aucune influence. Un doctorat en physique nucléaire ne protège donc pas d’une certaine curiosité pour l’étude du mouvement du pendule menée par Miley Cyrus.

Rédigez votre synthèse au format word et envoyez la moi à cette adresse: julien.bourdeau1@gmail.com

Je vous la renverrai corrigée...