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Code d'intégration

EXERCICE Nº1: Synthèse

Vous ferez une synthèse des documents proposés, en 220 mots environ (fourchette acceptable : de 200 à 240 mots).
Pour cela, vous dégagerez les idées et les informations essentielles qu'ils contiennent, vous les regrouperez et les classerez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les présenterez avec vos propres mots, sous forme d'un nouveau texte suivi et cohérent. Vous pourrez donner un titre à votre synthèse.
Attention :

Vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et en évitant si possible de mettre deux résumés bout à bout ;

Vous ne devez pas introduire d'autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans le document, ni faire de commentaires personnels ;

Vous pouvez bien entendu réutiliser les «mots clefs» des documents, mais non des phrases ou des passages entiers.

DOCUMENT 1: De l'eau a coulé sur la planète rouge

L'eau martienne. Voilà plus d'un siècle que l'hypothèse de son existence fascine les terriens. Dès la fin du XVIIIe siècle, la planète rouge apparaît comme la soeur de la planète bleue, avec son inclinaison, ses reliefs, sa rotation de quasi-24 heures, et ses calottes polaires qui brillent, déjà, au bout des télescopes. Alors, l'eau martienne, prodrome* d'une vie du même nom, fait rêver. Au point qu'en 1877, Giovanni Schiaparelli en voit les traces en scrutant Mars dans le ciel italien de l'observatoire de Brera : la planète est sillonnée, observe-t-il, de sillons rectilignes. Ne sont-ce pas là des canaux, créés par des Martiens, pour irriguer les régions arides équatoriales avec l'eau des pôles ? La controverse fait long feu : trente-deux ans plus tard, en 1909, (…) Eugène Antonialdi démontre, à l'observatoire de Meudon, que les «canaux» ne sont qu'effets d'optique. Les canaux sont donc un mirage, mais l'eau martienne, elle, est bien réelle. Le dernier demi-siècle d'observations a fini par en apporter la preuve. «Depuis les années 50-60, grâce aux observations télescopiques terrestres, on avait pu déduire que la calotte polaire nord était essentiellement constituée d'eau glacée», rappelle François Costard, chargé de recherche au CNRS en géomorphologie planétaire, spécialiste de Mars.
L'aventure de la connaissance de l'eau martienne ne faisait que commencer, taraudée par trois grandes questions : combien y a-t-il d'eau sur Mars, où est-elle, et quelle a été son histoire ? Elle a été ponctuée, explique François Costard, par trois découvertes majeures.
La première, en 1976, lorsque les sondes américaines Viking découvrent l'existence de réseaux de vallées comparables à ceux creusés par les rivières terrestres. Ils sont la preuve que de l'eau liquide s'est écoulée il y a entre 3, 8 milliards et 3 milliards d'années. «La seconde découverte, poursuit le chercheur, a été faite par la sonde américaine Mars Global Surveyor : elle a révélé des traces d'écoulements qui dataient d'il y a quelques dizaines de millions d'années. C'est-à-dire hier, pour un géologue. On ne s'attendait pas à cela : Mars était donc une planète active il n'y a pas si longtemps, travaillée par une eau liquide.» Voilà qui change le cours de l'histoire de l'eau martienne. Quid de son présent ? Ou est-elle passée ? Y en a-t-il ailleurs que dans la calotte du pôle Nord ? Le pôle Sud semblait formé essentiellement de gaz carbonique (CO2). En 2002 - troisième grande découverte -, la sonde Mars Odyssey détecte de très fortes concentrations d'hydrogène dans cette région: «La seule explication possible était qu'elle renfermait de l'eau, à une faible profondeur.» La sonde européenne Mars Express vient de lever l'ultime doute. Mais existe-t-il d'autres pièges à eau sur Mars ? L'eau qui autrefois a façonné le relief s'est-elle infiltrée dans le sol ? Cette question, à laquelle la sonde européenne tentera de répondre, est fondamentale : «Le sous-sol martien renferme une histoire d'eau - et peut-être de vie - dont la Terre n'a plus la mémoire, dit François Costard. Les plus anciens indices de vie sur terre datent de 3,5 milliards d'années. Sur Mars, des surfaces vieilles de 4,6 milliards d'années sont restées intactes. S'il y a eu là un début de vie, on devrait le voir.»

Par Corinne BENSIMON, Libération, 24 janvier 2004

* prodrome : ce qui annonce un évènement

DOCUMENT 2

Entretien avec Marcello Coradini, responsable des programmes d’exploration du système solaire à l'Agence spatiale européenne (ESA).

«On peut dire aujourd'hui que Mars est une planète humide»
L'ESA a annoncé vendredi l'observation de glace d'eau au pôle Sud de Mars. Est-ce une nouveauté ?
On suspectait cette présence d'eau dans la calotte polaire australe. Mais jusqu'à présent, on avait observé seulement la présence d'hydrogène, ce qui est une condition de la présence d'eau, mais qui n'est pas une preuve suffisante.[…]
Comment être sûr qu'il s'agit vraiment d'eau ?
La caméra reçoit la lumière du soleil réfléchie à la surface martienne. Mais les ondes ne sont pas toutes réfléchies de la même manière, suivant les substances qu'elles ont rencontrées. En observant une couleur caractéristique de la molécule d'eau, ou de gaz carbonique, avec le spectromètre Omega, on obtient des photographies qui montrent la présence ou l'absence de ces substances. […]
Sait-on mesurer précisément la quantité d'eau présente ?
Pas encore. Il faudra du temps pour analyser les données. […] En revanche, les images dont nous disposons nous permettent de dire que cette glace humide est mélangée, et non pas superposée, à ce que l'on appelle la glace sèche, la glace carbonique. […]
En quoi est-ce important de le savoir ?
On a énormément à apprendre de la distribution de l'eau sur cette planète. C'est l'objectif principal de la mission Mars Express dont tous les instruments ont été choisis pour étudier l'ensemble des aspects liés à la présence (et/ou l'absence) d'eau sur la planète, et pour mieux connaître le cycle de l'eau. Dans quelques mois, l'entrée en service du radar de Mars Express nous permettra d'en savoir plus sur le sous-sol de la planète. Il pourra fouiller jusqu'à plusieurs centaines de mètres de profondeur pour voir si de la glace y est piégée. Nous voulons comprendre le climat de Mars, son histoire, ses instabilités, notamment pour déterminer la quantité d'eau qui s'est échappée de la planète et pouvoir déterminer à l'aide de nos modèles si, par le passé, il y a eu assez d'eau et des conditions de stabilités climatiques suffisantes pour permettre l'apparition de la vie.
La vie peut-elle être présente dans la glace que vous avez découverte ?
Oui, il pourrait encore y avoir de la vie sur Mars, ou des vestiges. Bien sûr, on ne cherche pas de poulets dans la glace. Mais des formes simples: bactéries, virus ont pu résister. La vie a du mal à apparaître, mais une fois qu'elle est là, elle résiste. Des bactéries soumises à plusieurs années d'un traitement spatial glacial, bombardées par des rayonnements cosmiques, ont pu redémarrer une fois remise dans de l'eau. […] Le froid n'est pas un problème pour les bactéries. […]

Par Denis DELBECQ, Libération, samedi 24 janvier 2004

DOCUMENT 3: Mars vire au bleu

De l'eau. Gelée, certes, mais de l'eau. Pour ainsi dire là, à portée de main, «au jour», selon l'expression de Jean-Loup Bertaux, un des responsables de la mission européenne sur Mars. «Il s'agit d'eau en surface, au jour et qui n'est pas recouverte par de la glace de gaz carbonique», a précisé le chercheur. […]
La preuve en a été fournie par Omega (Observatoire martien pour l'étude de l'eau, des glaces et de l'activité), l'un des sept instruments embarqués par Mars Express*. «Ce que nous avons découvert, c'est une importante quantité d'eau sous forme de glace, avec une énorme banquise de glace de CO2», a expliqué l'astrophysicien français Jean-Pierre Bibring (Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay), responsable scientifique du spectromètre Omega. […]
Glace permanente, ou glace qui s'évapore pendant l'été martien pour se recondenser pendant l'hiver? La première hypothèse est privilégiée: «On est à la fin de l'été. Le fait que de la glace se trouve encore au pôle sud tend à prouver qu'il s'agit de glace permanente», a indiqué le scientifique.
De l'eau, donc de la vie? Cette découverte ne permet pas d'avancer, souligne Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration solaire au Centre national d'études spatiales (CNES, France), interrogé à Paris par l'AFP. «C'est dans les profondeurs de Mars que se trouvent peut-être des nappes phréatiques remplies d'eau liquide dans laquelle, si jamais la vie a existé sur Mars, on peut supposer que des bactéries existent encore.» Et c'est le radar «Marsis», un autre des outils à bord de Mars Express, qui fera le boulot dans deux mois: «pénétrer» jusqu'à 4 ou 5 kilomètres sous la surface de la planète. […]
La sonde a par ailleurs produit de nouvelles images du relief de la planète rouge. Et pour Gerhard Neukum, professeur de planétologie à l'Université libre de Berlin, le doute n'est plus de mise. Alors que les scientifiques ont toujours pris avec des pincettes les clichés de «canyon», doutant qu'il y ait eu dans le passé des lacs, des mers, des océans ou des rivières, «une activité d'érosion par l'eau s'est produite autrefois sur la surface martienne», peut affirmer le chercheur.[…]

Libération, 23 janvier 2004

* Mars Express : sonde européenne en orbite autour de la planète Mars

Rédigez votre synthèse et envoyez la moi à cette adresse: julien.bourdeau1@gmail.com

Je vous la renverrai corrigée...

EXERCICE Nº2: Essai argumenté

Une revue scientifique organise un forum sur le thème : y a t il une vie extraterrestre ? Vous avez beaucoup de doutes là-dessus. Vous envoyez votre participation au forum et vous faites part des ces doutes da façon humoristique mais convaincante. (250 mots minimum)

Rédigez votre essai et envoyez le moi à cette adresse: julien.bourdeau1@gmail.com

Je vous le renverrai corrigé...