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Code d'intégration
Coordonner, c'est agencer de façon logique une organisation, un service, des ressources humaines en vue de réaliser des objectifs communs. La coordination des soins relève d’échanges (patients, territoires, acteurs de la santé) et de développement, d'animation de réseaux, d'organisation de relais de proximité et de la promotion de la coordination des actions formant un appui aux professionnels de soins primaires. La coordination est un élément capital pour l’amélioration de la qualité des soins et l’optimisation de la performance des systèmes de santé . Face aux enjeux de santé publique que représentent la prévalence des maladies chroniques, et le déplacement progressif des soins hospitaliers vers le secteur ambulatoire. Dans le dictionnaire des concepts en sciences infirmières, "le fonctionnement des réseaux de santé, dans leur très grande diversité, présente des caractéristiques communes avec le concept de coordination de la production de soins et de services. Cette coordination se décline sur deux axes :
Pour aller plus loin: Guide Méthodologique
Les inégalités sociales de santé sont considérées comme de véritables iniquités en santé, c’est-à-dire comme des « différences dans le domaine de la santé qui sont inacceptables et potentiellement évitables, mais, de plus, qui sont considérées comme inéquitables et injustes. Le terme a donc une dimension morale et éthique ». Elles sont considérées comme liées à l’inégale répartition des chances au départ. L’équité en santé « sous-entend justice. Seuls les besoins des personnes, et aucun autre facteur, guident la distribution des services, des bénéfices, etc. [Elle] implique qu'idéalement chacun devrait avoir l'opportunité d'atteindre son plein potentiel de santé. De manière plus pragmatique, personne ne devrait être désavantagé pour la réalisation de ce potentiel, si cela peut être évité. Les politiques d'équité sont donc soucieuses de créer des opportunités égales pour la santé et de réduire les écarts de santé au niveau le plus bas possible ». Cette notion de l’équité en santé renvoie à la théorie de la justice sociale et au développement de conditions favorables à la santé pour tous. Des indicateurs de situation sociale sont utilisés (DREES, 2016) publient des mesures simples comme le revenu moyen ou le pourcentage de chômeurs. Le concept de désavantage social a été initialement défini par Townsend comme un « état observable et démontrable de désavantage relatif face à la communauté locale ou à l’ensemble de la société à laquelle appartient l’individu, la famille ou le groupe » Pour aller plus loin: Dossier thématique réactualisé reprend des références bibliographiques récentes permettant de cerner la question des inégalités sociales de la santé dans son ensemble.
Le parcours de soins coordonnés est le circuit que les patients doivent suivre pour accéder aux soins. Il implique plusieurs paramètres: les acteurs de soins, la collaboration entre les acteurs, la personnalisation des soins, le parcours du patient, l'éducation thérapeutique, la prévention, les soins primaires, les soins éducatifs... Pour la Haute Autorité de la santé, « l’amélioration de la qualité de la prise en charge clinique et thérapeutique et de l’accompagnement des malades atteints de maladies chroniques passe d’abord par de bonnes pratiques professionnelles, mais doit également s’appuyer sur la promotion de parcours de soins qui comprennent, pour le patient, le juste enchaînement et au bon moment de ces différentes compétences professionnelles liées directement ou indirectement aux soins : consultations, actes techniques ou biologiques, traitements médicamenteux et non médicamenteux, prise en charge des épisodes aigus (décompensation, exacerbation),autres prises en charge (médico-sociales notamment, mais aussi sociales)… La démarche consiste à développer une meilleure coordination des interventions professionnelles, fondées sur de bonnes pratiques, lors des phases aiguës de la maladie comme lors de l’accompagnement global du patient sur le long terme. Cette notion de parcours de soins permet ainsi de s’appuyer sur les bonnes pratiques de chaque professionnel mais aussi de développer les actions d’anticipation, de coordination et d’échanges d’informations entre tous les acteurs impliqués. Sachant que la nécessité d’une telle coordination de qualité augmente avec le nombre des professionnels concernés qui varie selon la complexité de la situation et la poly-pathologie. La démarche permet au final une meilleure intégration des différentes dimensions de la qualité des soins : pertinence, sécurité, efficacité clinique mais aussi accessibilité, continuité et « point de vue du patient ».
La prévention en santé constitue l’ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire le nombre et la gravité des maladies ou des accidents de l’ensemble de la population. On distingue trois niveaux de prévention :
- la prévention primaire se situe en amont de l’apparition des problèmes de santé. Elle vise à diminuer l’incidence d’une maladie ou d’un accident dans une population donnée, et donc à réduire le risque d’apparition de nouveaux cas (empêcher l'apparition d'une maladie, lutte contre le tabagisme par exemple).
- la prévention secondaire se situe au tout début de la maladie. Elle tente de diminuer la prévalence d’une maladie dans une
population donnée, et donc de réduire sa durée d’évolution. Elle comprend le dépistage et le traitement précoces de la maladie.(diminuer les risques de gravité chez les patients par le dépistage, mammographie, frottis…)
- la prévention tertiaire a pour but d’éviter les récidives ou les complications d’une maladie avérée. Il s’agit de réduire les invalidités fonctionnelles consécutives à la maladie. Elle prend en compte les actions du domaine de la réadaptation, de l’intégration et de la réinsertion professionnelles et sociales.(empêcher les complications ou les rechutes et diminuer les risques de récidives ; diminuer les déficiences ou handicaps, réinsertion professionnelle ou sociale par exemple)
Le schéma régional de prévention (Code de la Santé publique, articles L. 1434-5, L. 1434-6 et R. 1434-4) met en œuvre le plan stratégique régional de santé sur le volet prévention. Il inclut notamment des dispositions relatives à la prévention, à la promotion de la santé, à la santé environnementale et à la sécurité sanitaire. À ce titre, il comporte :
Définie par la charte d’Ottawa76 (1986) comme « le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci », la promotion de la santé relève également des compétences des pouvoirs publics. La charte de Jakarta77, précise, à propos des décideurs, qu’ils « doivent être résolument attachés au principe de responsabilité sociale. Que ce soit le secteur public ou le secteur privé, chacun intervient dans la promotion de la santé, en menant des politiques et des pratiques, qui ne soient pas préjudiciables à la santé d'autres personnes ; il s’agit de protéger l'environnement, d’assurer une utilisation durable des ressources, de restreindre la production et le commerce de produits et substances nocifs par nature, comme le tabac et les armes et de dissuader les pratiques de marketing nuisibles à la santé. Il convient, ici, de protéger à la fois le citoyen sur le marché et l'individu sur son lieu de travail, d’inclure les évaluations d'impact sur la santé, comme partie intégrante du développement des politiques en ayant constamment à l'esprit le principe d'équité ». Ses activités visent à améliorer le contexte social, politique, économique, et les conditions de vie des personnes dans un sens favorable à leur santé.
Les déterminants sur lesquels on peut agir en promotion de la santé sont de plusieurs ordres :
Santé est un nom qui provient du latin sanitas, signifiant santé du corps ou de l’esprit. Ce terme fut attesté en France au XIe siècle ». Pour le Trésor de la langue française informatisé, c'est un "état physiologique normal de l'organisme d'un être vivant, en particulier d'un être humain qui fonctionne harmonieusement, régulièrement, dont aucune fonction vitale n'est atteinte, indépendamment d'anomalies ou d'infirmités dont le sujet peut être affecté". Pour l’OMS, La santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Cette définition est celle du préambule de 1946 à la Constitution de l'organisation mondiale de la santé (OMS). Hildegarde Peplau traduit une définition de la santé comme un mot- symbole recouvrant « le développement de la personnalité et des autres processus humains dans le sens d’une vie personnelle et sociale qui soit créative, constructive et fructueuse ». La théoricienne précise combien cette définition implique que les infirmières participent activement avec d’autres professionnels à l’organisation de conditions favorisant ce développement . La santé est également définie par la perte momentanée ou durable de son autonomie, provoquant une diminution partielle ou totale de ses fonctions élémentaires.
Pour le Comité de la santé mentale du Québec « la santé mentale comme l'état d'équilibre psychique d’une personne à un moment donné, s'apprécie, entre autres, à l’aide des éléments suivants : le niveau de bien-être subjectif, l'exercice des capacités mentales et les qualités des relations avec le milieu. Elle résulte d'interactions entre des facteurs de trois ordres : des facteurs biologiques, relatifs aux caractéristiques génétiques et physiologiques de la personne, des facteurs psychologiques, liés aux aspects cognitifs, affectifs et relationnels, et des facteurs contextuels, qui ont trait aux relations entre la personne et son environnement. Ces facteurs sont en évolution constante et s'intègrent de façon dynamique chez la personne. La santé mentale est liée tant aux valeurs collectives dominantes dans un milieu donné qu'aux valeurs propres à chaque personne. Elle est influencée par des conditions multiples et interdépendantes telles que les conditions économiques, sociales, culturelles, environnementales et politiques. Toute condition qui nuit à l'adaptation réciproque entre la personne et son milieu, comme par exemple la pauvreté, la pollution ou la discrimination, constitue un obstacle à la santé mentale. À l'inverse, toute condition qui facilite cette adaptation réciproque, comme par exemple, la distribution équitable de la richesse collective, l'accès à une éducation de qualité ou à un environnement sain, favorise et soutient la santé mentale ». Dans cette perspective, la santé mentale peut également être considérée comme une ressource collective, à laquelle contribuent tout autant les institutions sociales et la communauté entière, que les personnes considérées individuellement. La santé mentale fait également appel aux dispositifs de prévention de l'approche globale de la santé. Selon le Dictionnaire de l’Académie de Médecine, c’est plus précisément « un ensemble de procédés d’ordre préventif qui sont mis en œuvre pour protéger et promouvoir la santé mentale. Dans la meilleure hypothèse. Elle permet d’allier le maintien, voire l’amélioration de l’équilibre psychique individuel, avec le fonctionnement harmonieux des groupes étendus ou restreints qui composent une collectivité. En cela, elle facilite indirectement l’adaptation du sujet à son milieu, encore qu’un certain aspect d’inadaptation puisse être considéré comme représentant une forme de maturité ». Pour aller plus loin: Base de données en santé mentale Ascodocpsy
La santé publique comprend différents modes d’organisation administrative, politique et économique et aborde une gestion dédiée à la santé pour l’intérêt d’une collectivité, d’une population, sur le plan collectif et/ou individuel. L’Organisation Mondiale de la Santé définissait déjà en en 1952, la santé publique comme une « science un art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et d’améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus, par le moyen d’une action collective concertée visant à: assainir le milieu ; lutter contre les maladies ; enseigner les règles d’hygiène personnelle ; organiser des services médicaux et infirmiers en vue d’un diagnostic précoce et du traitement préventif des maladies ; mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de la santé ». Dans l'ouvrage Santé publique et santé communautaire (S. Tessier et al. 2004) la santé publique est « l'approche collective et administrative des problèmes de santé sous ses aspects politiques, économiques, réglementaires et institutionnels. La priorité de la santé publique est la protection de la santé de la collectivité ». La santé publique s’occupe principalement de l’état sanitaire d’une collectivité, d’un pays mais aussi de la santé globale des populations sous tous ces aspects : curatifs, préventifs, éducatifs et sociaux. Elle relève d’actions étatiques, de champs interdisciplinaires (médecine, histoire, environnement, sciences humaines…). Liée à la politique de santé, elle est directement rattachée aux pouvoirs publics qui interviennent par des ensembles de dispositions légiférées et comportant généralement des programmes d’actions (comme l’éradication de la tuberculose).
La définition de la santé sexuelle est définie depuis 2002 par l’Organisation Mondiale de la Santé comme « un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l'absence de maladie, de dysfonction ou d'infirmité. La santé sexuelle a besoin d'une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, et la possibilité d'avoir des expériences sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence. Afin d'atteindre et de maintenir la santé sexuelle, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés. […] La sexualité est influencée par des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, économiques, politiques, culturels, éthiques, juridiques, historiques, religieux et spirituels ». Cette éducation comporte des enjeux en lien avec la prévention (Sida, Ist...), avec la reproduction. Son caractère pédagogique intervient dans le cadre des droits humains. La Fédération internationale pour la planification familiale relève "1,8 milliard de jeunes à l’échelle planétaire, âgés entre 10 et 24 ans. Cette réalité démographique exige de la part des pouvoirs publics, des décideurs, des éducateurs, des prestataires de soin et des parents qu’ils donnent aux jeunes les moyens de réaliser leurs droits, en veillant notamment à ce que tous les jeunes reçoivent une éducation sexuelle..." La prévention, l'information à la santé sexuelle intervient avec les personnes présentant un handicap, avec un public économiquement fragile
L'éducation pour la santé a été définie par l'Organisation Mondiale de la Santé (36e assemblée mondiale de la santé, 1983) comme « Tout ensemble d'activités d'information et d'éducation qui incitent les gens à vouloir être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu'ils peuvent individuellement et collectivement pour conserver la santé, à recourir à une aide en cas de besoin ». De façon plus précise, l’OMS indique que « l'éducation pour la santé est la composante des soins de santé qui vise à encourager l'adoption de comportements favorables à la santé […]. Par l'éducation pour la santé, on aide les gens à élucider leur propre comportement et à voir comment celui-ci influence leur état de santé. On les encourage à faire leurs propres choix pour une vie plus saine. On ne les force pas à changer […]. L'éducation pour la santé ne remplit pleinement sa fonction que si elle encourage les gens à participer et à choisir eux-mêmes. Ainsi, ce n'est pas faire de l'éducation pour la santé que dire simplement d'adopter un comportement favorable à la santé». Ce type d’éducation a pour finalité de contribuer à informer, à prévenir, à accompagner les individus à acquérir des compétences et des moyens qui leur permettront de participer à la promotion de leur santé, leur qualité de vie, ainsi qu’à participer à leur propre guérison.
la prévention primaire vise à l’incidence d’une maladie ou d’un dans une population donnée, et donc à réduire le d’apparition de nouveaux cas (empêcher l'apparition d'une maladie, lutte contre le tabagisme par exemple).