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Code d'intégration

Différencier, d’accord oui... Mais comment organiser sa classe ?

 

Quand on est convaincu que l’on ne peut pas travailler tout le temps avec toute sa classe en même temps et que l’on souhaite mettre en place la différenciation pédagogique, on se heurte souvent à un problème d’organisation.

Voici quelques pistes de réflexion pour prendre en compte l’hétérogénéité des élèves :

Préparer les élèves à travailler en autonomie

  1. La classe doit rester un groupe et non deux ou trois groupes fonctionnant en parallèle.

Pour cela, la mise en place d’un projet commun se finalisant par l’action de tous les élèves est nécessaire.

Cela permettra d’organiser son temps entre des activités en grand groupe ou groupes hétérogènes et des moments de travail par niveaux ou par besoins.

Habituer les élèves à travailler rapidement sans la présence permanente de l’enseignant est indispensable.

  1. Un diagnostic régulier est nécessaire pour connaître les points forts et les points faibles de chacun de vos élèves Associer les élèves à leur évaluation est nécessaire.
  1. Informer les élèves des compétences attendues pour une période, une discipline, une année scolaire pour les plus âgés.

Les associer au plan de travail journalier ou hebdomadaire.

L’afficher chaque matin ou demi-journée.

  1. En début d’année scolaire, il est nécessaire de construire avec les élèves des habitudes de travail les aidant à devenir plus autonomes. Cela prend du temps, mais ce travail est nécessaire pour la suite des activités et le développement de l’autonomie.

Avant de les mettre en autonomie, travailler collectivement les activités attendues.

Par exemple :

- travailler dans un fichier, utiliser un jeu, copier un texte, coller une fiche, trouver le bon cahier,

- regarder ou lire un livre, faire un dessin, colorier un mandala...

  1. Ne pas mettre les élèves en groupe, en autonomie sans construire avec eux les règles qui régissent ces formes de travail.

Au CP, on peut s’appuyer sur les règles mises en place en maternelle durant le travail en atelier.

Il est nécessaire que les élèves comprennent vite qu’il y a des moments où ils peuvent interpeller l’enseignant et des moments où ce n’est plus possible.

  1. Mettre en place un plan de travail personnalisé permettant aux élèves de travailler seuls quand ils ont fini un travail ou quand l’enseignant est occupé avec un autre groupe.

Cet outil est aussi à construire avec les élèves avant son utilisation.

Chaque activité et outil proposé est connu des élèves. Les consignes sont claires et lisibles par tous.

Ce plan souvent hebdomadaire est adapté à chaque enfant.

L’objectif étant que l’enfant puisse travailler à son niveau réel (et non plus au niveau d’une classe) pour progresser, soit en révisant, reprenant des compétences fragiles, soit en allant de l’avant pour les très bons élèves qui s’ennuient parfois.

L’enseignant met en place avec les élèves un contrat de travail (activités obligatoires, nombre de fiches, soin des travaux, correction.).

Ce contrat peut varier selon le niveau et le rythme des enfants.

Le choix des outils est important.

Il ne doit pas engendrer un travail supplémentaire pour l’enseignant, les fichiers autocorrectifs sont à choisir en priorité ainsi que les activités de création.

Le travail proposé en autonomie est toujours valorisé durant la semaine par un affichage, une lecture, une présentation des travaux.

Cela permet d’alimenter des moments de langage. Les créations de certains élèves (Arts Plastiques, texte, dessins géométriques) peuvent devenir un modèle pour les autres élèves.

On peut créer ainsi ensemble un fichier de dessins géométriques, de beaux textes ....

Mettre en place un climat d’entraide et de coopération.

Durant les moments en autonomie, les élèves ont la possibilité de travailler ensemble et surtout de s’entraider.

Exemple : Les élèves tuteurs

Chaque élève rencontrant des difficultés dans une matière particulière se voit attribuer au début de l’année un tuteur.

A la fin de chaque trimestre, un bilan est fait avec les tuteurs et avec les élèves qui ont un tuteur.

En fonction de ce bilan et des besoins nouveaux, la répartition peut être modifiée.

Cette aide:

- À valeur d’exemple (ceux qui aident ont été dans cette situation)

- est une aide à la traduction dans la langue maternelle (uniquement dans les cas où la notion ne passe pas)

C’est une pédagogie de la réussite qui valorise le travail et l’expérience des élèves tuteurs

Consignes aux élèves tuteurs

Ils peuvent aider leur camarade :

- à comprendre la consigne

- à comprendre un exercice

- à choisir l’outil adapté au travail demandé mais ils ne doivent pas faire le travail à la place de leur camarade

Consignes aux élèves qui ont un tuteur

Ils doivent :

- essayer de faire leur travail sans l’aide du tuteur

- ne pas demander d’aide sans avoir essayé seul

- respecter l’aide du tuteur

- demander de l’aide au professeur s’ils n’ont pas compris